Installation d’un chauffage géothermique à Rambouillet 08/2021
Une école remplace une usine
CONSTRUIRE développe un système de géothermie sur plan d’eau pour chauffer et climatiser un établissement scolaire de 1700m².
À Rambouillet (Yvelines), une ancienne usine de pièces aéronautiques, abandonnée pendant cinq ans, a trouvé de nouvelles vocations, facilitées par l’absence de pollution du site. L’enveloppe des bâtiments est conservée. La moitié sera louée à des entreprises, l’autre moitié sera partagée entre une école privée de 1 700 m2 de surface de plancher et une salle de danse associative de 400 m2.
La grande originalité de ce projet vient du système innovant de chauffage, production d’eau chaude sanitaire et de climatisation prévu pour l’école et la salle de danse : la géothermie sur plan d’eau. Axel Sundermann, ingénieur fondateur du bureau d’études CONSTRUIRE, est à l’initiative de ce choix du maître d’ouvrage :
« Il s’agit d’un système de 80 kW dont les pompes à chaleur utiliseront la chaleur (ou la fraîcheur selon la saison) captée par 1 000 m de tubes PEHD de 50 mm au fond d’un plan d’eau à créer de 1 000 m3 environ. Ce qui représente une pièce d’eau de 2 m de profondeur sur 500 m2.
Sur un lac, on obtient en général des températures de 7 à 8 °C au
fond en hiver. Il faut impérativement recouvrir les tubes de
graviers pour obtenir l’incrustation de la vase.
Quand au bout de 2-3 ans la vase est installée, la température de fond augmente de 4 à 5 °C à cause de la fermentation organique. Celle-ci augmente d’année en année si bien qu’au bout de quelques années on obtient les mêmes caractéristiques d’échange qu’avec un forage.
Sur un lac, on obtient en général des températures de 7 à 8 °C au fond en hiver. Il faut impérativement recouvrir les tubes de graviers pour obtenir l’incrustation de la vase. Quand au bout de 2-3 ans la vase est installée, la température de fond augmente de 4 à 5 °C à cause de la fermentation organique. Celle-ci augmente d’année en année si bien qu’au bout de quelques années on obtient les mêmes caractéristiques d’échange qu’avec un forage.
Un lac de 1 000 m3 coûte entre 3 000 et 5 000 euros HT. L’eau liquide permet d’avoir un coefficient d’échange maximal entre tube et eau, bien mieux que le contact avec la terre dans le cas des sondes classiques. Le coefficient d’échange est de l’ordre de 14 W/m/K. Comme on peut compter sur 7 à 8 °C au fond, cela donne une puissance de captage de plus de 97 W/m, bien meilleure performance que les 50 W/m qu’on peut obtenir d’un forage dans le meilleur des cas…
Un forage pour système de sondes verticales coûte au moins 160 000 euros HT en région parisienne. Un système de captage sur lac moins de 10 000 euros HT pour qualité identique. »
Publié par Qualité Construction, le 04/08/2021
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