Une offre de géothermie sur plan d’eau artificiel efficace et moins chère 10/2021
Le BET CONSTRUIRE, basé en région parisienne, développe une offre de géothermie sur plan d’eau artificiel. Avantages : performance et réduction des coûts d’installation.
Bureau d’ingénierie pluridisciplinaire dédiée au bâtiment, CONSTRUIRE, basé à Fontenay-les-Briis, dans l’Essonne, dirigé par Xavier Laborde et Axel Sundermann, développe depuis 2020 une solution de géothermie sur plan d’eau artificiel.
Alternative aux sondes et forages traditionnels, cette offre est commercialisée par une structure commerciale rattachée au BET CONSTRUIRE, Sundermann & Seys Géothermie, créée fin 2020 et dirigée par Axel Sundermann.
Au fond de l’eau, la température est toujours positive
Cette solution thermodynamique repose sur l’exploitation de pompes à chaleur géothermiques alimentées, à la source froide, par une sonde en canalisations classiques en PEHD déposée dans le fond d’un lac artificiel d’une profondeur minimale de 1,5 m.
«Le problème de la géothermie est le coût du forage vertical ou la pose des sondes verticales ou horizontales », pointe Axel Sundermann. « L’avantage de l’eau est de présenter une capacité thermique élevée ; un lac constitue une véritable batterie thermique. Au fond de l’eau, la température est toujours positive, les phénomènes biologiques dans la vase produisant de la chaleur et évitant la prise en glace pendant les périodes de chauffage. »
La solution de géothermie sur plan d’eau artificiel s’adresse à tous types de construction, individuelle, collective ou tertiaire, et présente avant tout des avantages techniques et financiers. Elle demande néanmoins une superficie de terrain libre d’au minimum 500 m².
Source, nappe phréatique ou récupération d’eau de pluie
Pour alimenter une pompe à chaleur de 80 kW, 1000 m² de plan d’eau d’une capacité de 2000 à 3000 m3 conviennent. Réalisé par une entreprise de travaux publics, ce type de chantier, plutôt assimilable à de la VRD (voirie et réseaux divers), occasionnerait une dépense de 5000 à 10000 €, soit pratiquement cinq fois moins cher qu’un forage vertical.
Tout type de bassin peut être exploité, qu’il soit alimenté par une source, la nappe phréatique ou par récupération d’eau de pluie. À noter que la création d’un plan d’eau de moins de 1000 m² est dispensée de toute contrainte administrative; jusqu’à 20000 m², une déclaration administrative suffit.
Par ailleurs, les ingénieurs de CONSTRUIRE soulignent que la puissance de captage géothermique en étang affiche dans ce cas jusqu’à 97 Watt par mètre, contre 50 W/m avec un forage. Ce qui permet de bénéficier de rendements élevés – en géothermie, les COP atteignent couramment 4 à 5 – et d’attendre un retour sur investissement en moins de 5 ans (hors taxes et hors subventions).
Se qualifier pour élargir la clientèle
La jeune entreprise prospecte depuis quelques mois et s’engage désormais dans une démarche de développement pour décrocher des marchés au niveau régional, puis national. Après les premiers chantiers, cette structure devrait prochainement être complétée par une entreprise de pose.
Par ailleurs, pour répondre aux marchés de rénovation permettant aux maîtres d’ouvrages de bénéficier de subventions, les activités d’études et de pose vont faire l’objet de démarches de qualification pour compléter les arguments commerciaux.
Pour les marchés du tertiaire ou de résidentiel collectif, il pourrait aussi être envisagé de proposer un service d’étude paysagère et de la biodiversité pour accompagner cette prestation originale de génie climatique.
Un chantier-phare à Rambouillet en 2022
CONSTRUIRE et Sundermann & Seys auront, dès 2022, l’occasion de montrer leur savoir-faire sur le chantier de rénovation d’une ancienne usine aéronautique située à Rambouillet (Yvelines) et reconvertie en établissement scolaire privé – de la maternelle au collège – et local associatif. (Consulter l’article dédié)
Les 2000 m² de locaux recevant du public (ERP de catégorie 5) et 400 m² de la salle de danse seront chauffés par une pompe à chaleur de 80 kW connectée à une sonde de 1000 m linéaires, 50 mm de diamètre, d’une puissance de 97,14 W/m qui est placée au fond de deux bassins de 500 m² et de 2 m de profondeur.
La température attendue devrait être de 7 à 8 °C. Le creusement de ces petits plans d’eau compte pour moins de 5000 € HT dans le budget du chantier. Le bâtiment rénové et à énergie positive, chauffé à basse température (35 °C), bénéficiera annuellement de 160 MWh d’énergie et de froid avec une consommation d’électricité de seulement 35 MWh.
Pour améliorer ce rendement, le site sera ultérieurement complété de panneaux photovoltaïques et d’éoliennes d’une puissance de 20 kW, le tout épaulé par un stockage de l’énergie en batterie pour s’adapter à l’intermittence. Grâce aux aides de l’Ademe obtenues pour cette installation géothermique, le retour sur investissement de ce projet sera de moins d’un an.
Publié par Batirama, le 06/10/21.
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